Le rappeur américain Eminem, figure incontournable du hip-hop depuis plus de vingt ans, est au centre d’un nouveau documentaire intitulé Stans. Réalisé par Steven Leckart et coproduit par l’artiste lui-même, le film s’intéresse à la relation complexe entre le musicien et ses fans les plus passionnés.
Le terme Stan, entré dans le langage courant après la sortie en 2000 du titre du même nom, désigne désormais tout admirateur fervent au comportement parfois obsessionnel. Avec ce projet, Eminem choisit de donner la parole à ceux qui se reconnaissent dans ce qualificatif et qui, pour beaucoup, voient dans sa musique bien plus qu’un simple divertissement.
Une sortie mondiale attendue
Le film a été présenté en avant-première au SXSW London Screen Festival en juin 2025. Il a ensuite connu une sortie limitée aux États-Unis du 7 au 10 août, avant une diffusion élargie dans plus de 1 600 cinémas à travers le monde. Depuis le 26 août, Stans est également disponible en streaming sur la plateforme Paramount+.
Des témoignages intimes et variés
Le documentaire s’appuie sur une série de récits personnels qui illustrent l’influence qu’a pu exercer Eminem sur ses auditeurs. On y croise, entre autres, une fan détentrice d’un record Guinness pour ses nombreux tatouages à l’effigie du rappeur, ou encore une femme transgenre qui explique comment ses textes lui ont permis de traverser des épreuves et de trouver sa place. Ces histoires individuelles mettent en évidence la force de la musique comme vecteur de résilience et de reconstruction personnelle.
Archives inédites et esthétique soignée
Outre ces témoignages, Stans propose un montage alternant images d’archives rares, entretiens exclusifs et reconstitutions stylisées. Eminem lui-même apparaît à l’écran pour livrer quelques réflexions sur son parcours et sur la réception parfois inattendue de son œuvre. Le traitement visuel, à la fois sobre et évocateur, cherche à souligner la dimension émotionnelle de cette relation entre l’artiste et son public.
Une apparition remarquée de l’artiste
Lors de l’avant-première organisée à New York, Eminem a créé la surprise en se présentant devant la salle comble. Visiblement ému, il a remercié ses fans pour leur fidélité : « Quand j’ai écrit cette chanson, je n’imaginais pas l’impact que ma musique aurait. Ce film est ma façon de vous dire merci », a-t-il déclaré, avant d’être longuement ovationné.
Une réflexion sur le fandom moderne
Au-delà de la simple célébration, le film pose la question de la nature du fandom à l’ère numérique. Avec les réseaux sociaux, la proximité apparente entre artistes et admirateurs s’est accentuée, brouillant parfois les frontières entre admiration sincère et obsession. Stans s’intéresse à ce phénomène en mettant en avant les parcours de fans pour qui Eminem représente bien plus qu’un musicien : une figure de survie, de réconfort ou d’identification.
Des critiques globalement positives
Les premiers retours critiques saluent la sincérité du propos et la mise en avant de voix souvent invisibles dans les médias. Certains observateurs notent toutefois que le documentaire, coproduit par Eminem, reste globalement bienveillant à son égard et ne s’attarde pas sur les dérives plus sombres du phénomène Stan. Malgré cela, l’ensemble est perçu comme un hommage touchant et une plongée pertinente dans l’univers des fans les plus fidèles de l’artiste.